Brian Jonestown Massacre
+ Yeti Lane
Le Trianon (Paris)
4 juillet 2012 |
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Avec un excellent nouvel album en poche, le bien nommé Aufheben, Brian Jonestown Massacre
débarque à Paris dans un Trianon complet depuis des lustres. Le Trianon
(ancien music-hall montmartrois et ancienne salle de cinéma de
quartier) est un théâtre à l’italienne, pas vraiment calibré pour
recevoir un public rock chauffé à blanc. Les 2/3 videurs seront vite
dépassés par l’enthousiasme du public envers le Brian Jonestown Massacre.
Au fil du concert, les murs deviennent humides, le papier peint du
plafond au style rococo, va décoller et les dalles d’accès aux câbles
situés dans le plancher, se déboitent, pour laisser place à un trou,
soit un véritable piège pour faire une entorse au pied. Enfin, devant la
scène il y a deux grosses enceintes entourées d’une barrière
métallique, très confortable pour écraser les premiers rangs. Mais
pourquoi ces enceintes ne sont-elles pas sur la scène ? Après cette
petite présentation du lieu, place à l’essentiel, le concert.
La première partie est assurée par le duo Yeti Lane. Bon choix ! Yeti Lane
a une fois de plus assuré son service après vente. Leurs compos sont
des petites perles à la fois mélodiques et hypnotiques. On sent qu’il y a
pas mal de concerts derrière eux, car leur set est au point, il n’y a
aucune faille. Pendant 45 minutes Yeti Lane nous invites à un voyage cosmique des plus rayonnants. Avec ce concert, il est clair que Yeti Lane a gagné des nouveaux fans.
Après la belle prestation du duo, place à l’artillerie lourde avec le Brian Jonestown Massacre.
En 2012, le groupe est composé de huit musiciens, dont 4 (parfois 5)
guitaristes. Autant le dire, quand les 4 guitares sont branchées dans le
rouge, ça fait très mal aux neurones! Comme d’hab, Anton Newcombe
c’est placé sur le coté de la scène. Il est très posé, fini ses excès
d’arrogance. Parmi les musiciens, il faut noter le retour de Matt Hollywood. Il a eu raison de revenir, car sa présence apporte beaucoup. Les titres psyché noise sont pour Anton, et les titres plus pop sixties sont pour Matt (à noter qu’il a collé un autocollant des Dandy Warhols derrière sa guitare). Cette balance permet au concert d’être très fluide. Pendant plus de deux heures, le Brian Jonestown Massacre
(ou orchestra?) va déplier le tapi rouge au rock psyché garage 60’s et Ã
la noisy pop shoegaze. Avec eux, le rock devient lunaire et envoutant.
Les musiciens sont heureux de jouer, c’est un véritable gang uni pour la
cause « rock ». Ils sont beaux, ils ont l’attitude, et ils jouent comme
des dieux. Un des guitaristes, un moustachu qui pourrait être acteur
dans un porno 70’s, a d’ailleurs la cote avec le gente féminine.
Backstage, il ne doit pas s’ennuyer. En 2012, le Brian Jonestown Massacre
possède un son des plus destructeurs. Car derrières les fuzzs, les
maracas et l’orgue, il y a des mélodies qui massacrent tout sur son
passage. Rapidement dans le public, c’est le sauna. Sa slamme et sa
bouge à tout va. Le public est chaud, le groupe aussi. A un moment donné
un videur me dit qu’il adore le groupe. Il vient de les découvrir.
C’est vrais, voir sur scène le Brian Jonestown Massacre est un vrais bonheur qu’on a envie de partager avec son voisin (ou sa voisine).
Le concert s’achève avec une reprise des Beatles, Hey Jude, titre repris par un public conquit. Le groupe quitte la scène, mais Anton
reste quelques minutes à pianoter quelques notes sur le synthé, pépère
en fumant une petite cigarette. On sent qu’il a prit (malgré quelque
problème technique du au son) beaucoup de plaisir à jouer et qu’il
aurait bien continué les festivités. Mais il est 22h30, nous sommes dans
le quartier de Montmartre, non loin de Pigalle, et les théâtres
classiques doivent fermer leurs portes pour laisser la nuit aux autres
types de théâtres plus « olé olé ». La salle, une fois vidé, laisse le
sol recouvert de gobelets en plastiques et de quelques mégots de
cigarettes. Le Brian Jonestown Massacre est passé par là !
Photos du groupe: Robert Gil :
Visionnez son site ici
Photo du public: Paskal Larsen
Chronique de l’album Aufheben ici
Interview de Yeti Lane ici
www.brianjonestownmassacre.com
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chronique concert
yeahh, world tour 2012. fuck yeah
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