Monday, April 9, 2012

uppercult - france

09/04/2012
Entretien avec Anton Newcombe du Brian Jonestown Massacre

Alors que le Brian Jonestown Massacre sort le 30 avril son nouvel album, Aufheben, et tourne en Europe du 11 juin au 11 juillet, Anton Newcombe, le fondateur du groupe, a eu l’amabilité de répondre à nos questions. Un homme charmant, vraiment.
Pouvez-vous parler de votre premier groupe, Homeland ?
Anton Newcombe : Homeland n’est pas mon premier groupe… J’ai d’abord commencé à faire de la musique avec des amis, ensuite j’ai formé plusieurs groupes. Homeland a été créé juste après Electric Cool-Aide, qui succédait, lui, à une tentative de musique punk. Pour Homeland, je crois que Mike Kubisty, le bassiste, est venu chez moi et m’a demandé si je voulais faire de la musique avec lui et son groupe. Ils venaient de virer leur chanteur parce qu’il était égomaniaque et pas si bon chanteur que ça.
Quelle est la première chanson que vous avez écrite ?
Et bien, j’ai écrit des choses comme ça, quand j’avais dix ans et que j’apprenais tout seul le piano. Mais ma première « chanson » à la guitare est « Stars » [qu'on trouve sur l'album Thank God for Mental Illness, ndla]. C’était juste avant le Brian Jonestown Massacre.
Quel est votre album préféré des Rolling Stones ?
Their Satanic Majesties Request.
Est-ce que le film Cocksucker Blues de Robert Frank [sur la tournée 1972 des Rolling Stones, ndla] est la définition du rock & roll ? D’ailleurs, quelle est la définition du rock & roll ?
Hmmm… je pense être plus dans l’esprit, le mysticisme, les rythmes et le message. Pour moi, le rock & roll ne veut rien dire. Je m’intéresse au psychédélique, que je définis comme une « expansion de l’esprit ». Je n’ai jamais regardé Cocksucker Blues parce que je hais les putains de rock stars, les groupies, profiter des gens et prétendre que je suis spécial, le culte des idoles et toutes ces conneries que les personnes mauvaises cachent derrière eux. Les Rolling Stones ne sont pas des héros. Dès le début, c’est devenu un moyen de gagner de l’argent, de boire « certains vins californiens », de sortir avec des mannequins et de vivre dans le sud de la France. Quand je lis l’autobiographie de Keith Richards, la première chose qui me viens à l’esprit est la façon que les Rolling Stones ont réussi à se sortir de la pauvreté anglaise… mais pas de la pauvreté d’ambition… Ces putains d’idiots ne savent même pas quoi faire de toute leur richesse, comme la plupart des gens. C’est plutôt triste, en fait. Alors je les emmerde, eux et les gens qui les respectent.
Who Killed Sgt. Pepper? a été enregistré en majorité en solo par vous. Comment a été enregistré le nouvel album, Aufheben ? Plutôt en groupe ou en solo ?
Toute la musique du Brian Jonestown Massacre est créée de la même manière : si je choisis d’enregistrer, j’entre en studio et je créé avec n’importe qui est disponible. Je n’attends pas que d’autres gens me donnent la permission… Je fais en sorte que les choses se passent et rien ne s’oppose à la façon dont je procède, sauf moi.
Il y a quelques années, vous mentionniez la volonté d’enregistrer des albums dans différentes langues (le français, l’allemand, l’islandais…). Vous comptez enregistrer un album en français ?
Un jour, il se peut que je travaille avec des gens pour faire un « album français classique » mais écoute : j’ai dit que j’allais écrire en français et je l’ai fait. Plus d’une chanson : « Iluminomi », « Les nuages mentent », « Seven kinds of wonderful »… Et dans d’autres langues aussi. Donc, je veux dire, je suis extrêmement productif et je fais ce que j’ai dit que je ferai.
Allez vous continuer d’animer votre web TV Dead TV ?
Je le ferai quand j’aurai le temps. En ce moment, je donne des interviews et je me prépare pour la tournée.
Quelle musique écoutez-vous en ce moment ? Des vieux trucs ? Des nouveaux trucs ?
J’écoute toute sorte de choses, comme toujours.
Avez-vous un message pour les Français qui iront à vos concerts en juin/juillet prochain ?
Je promets de parler à mon groupe et de leur demander de travailler très dur pour faire de ces concerts en France les meilleurs possibles. C’est très important qu’on soit en grande forme pour cette tournée. Les temps sont durs, donc donnons aux gens quelque chose qu’ils n’oublieront pas et qu’ils apprécieront.
Concerts du Brian Jonestown Massacre en France :
13 juin : Rennes – L’Étage
14 juin : Toulouse – Le Bikini
17 juin : Montpellier – Le Rockstore
30 juin : Évreux – Le Rock Dans Tous Ses États
1 juillet : Belfort – Eurockéennes
3 juillet : Clermont-Ferrand, La Coopérative de Mai
4 juillet : Paris – Le Trianon



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